Raconter la guerre · Informer : la mission périlleuse des reporters de guerre

10.02.2020 · 

Une séance avec Omar Ouahmane, Maurine Mercier, Solène Chalvon-Fioriti modérée par Éric Valmir.

Elle est là. Elle rôde aux entournures, cogne à nos fenêtres. Lointaine la guerre que nous écoutons par journalistes interposé·es ? Rien n’est moins sûr tandis que des hommes et des femmes meurent toutes les semaines pour nous informer.

« Quelle adrénaline pousse les reporters à couvrir la guerre, n’hésitant pas à aller sur les lignes de front au péril de leur vie ? Informer est une mission. Laisser la couverture d’un conflit aux belligérants qui disposent aujourd’hui des nouvelles technologies et des réseaux sociaux pour communiquer, c’est laisser le champ ouvert à la propagande et l’instrumentalisation. Même si dans la guerre en Ukraine, il y a un agresseur et un agressé, porter la réalité du terrain dans sa complexité, c’est le travail du reporter. On ne peut avoir la seule vision binaire des éléments. On ne peut laisser la narration aux États en guerre si l’on dit disposer d’outils numériques pour lutter contre la désinformation. Et puis raconter une guerre, ce n’est pas seulement des bombes, du sang, et des douleurs, c’est l’instinct de survie d’une société, c’est
un quotidien qui doit se réinventer, c’est la capacité à la résilience. Le journaliste n’est pas seulement là pour aller au front et raconter les tranchées d’un autre siècle, il doit comprendre les enjeux qui se nouent dans le tissu social du pays en guerre » ― Éric Valmir

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Photos Sébastien Durand

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